FUKUSHIMA DAIICHI

 

 Dès l'annonce du séisme le 11 mars 2011, je me suis inquiété de la situation au Japon.

J'ai suivi le déroulement des événements par tous les moyens disponibles, et j'ai consacré tout mon temps libre à suivre cette situation inouïe.

 

 Je savais, comme les Japonais, qu'un séisme de très grande ampleur était attendu dans la région de Tokyo. L'occurrence de tremblements de terre dévastateurs y a une périodicité moyenne de moins d'un siècle, et le dernier grand tremblement de terre à Tokyo était en 1923. L' épicentre d'un très fort séisme proche de Tokyo était redouté.

Ce séisme a été assez éloigné pour ne pas provoquer trop de dégâts matériels directs. Mais il a provoqué un énorme tsunami d'une ampleur tout à fait imprévue qui a surgit en un temps très court.

 

  Nous savons que ce séisme de magnitude 9.0 est constitué en réalité de trois épicentres qui ont agit de façon quasi simultanée. Le tout a duré 5mn. Le tsunami s'est formé en plusieurs vagues consécutives qui en se superposant ont été très destructrices.

 En fin du premier week-end, en prenant les médias français, je fus très surpris des polémiques, diatribes et arguties pour soutenir ou abattre le nucléaire.
 

 

 Je n'ai pas compris que les énergies des uns et des autres ne soient pas consacrées à soutenir un peuple qui se trouvait confronté à une épreuve aussi énorme.

 Dans les jours qui ont suivi, j'ai constaté les efforts des Japonais pour lancer une organisation d'urgence qui avait à faire face à une situation dantesque.

Les Japonais combinaient une extrême solidarité avec une très grande discipline et un sang-froid qui leur permettait d'aborder avec une extrême vigueur un cataclysme multiple et d'une telle ampleur qu'il vous submerge à la fois physiquement et moralement.

 

 A contrario, quelle déception de voir en France dirigeants et médias se préoccuper pour la plupart de leurs intérêts propres.

Ceux qui ressentaient l'extrême détresse de ceux qui avaient tout perdus, de tous ceux en situation précaire qui avaient encore à subir l'angoisse de nouvelles secousses, la menace potentielle d'un scénario nucléaire catastrophique trouvaient ce comportement indécent.

Le peuple japonais n'a pas baissé les yeux devant le danger. Ils lui ont fait face, collectivement, en s'entr'aidant, sans prendre de risques, en protégeant les sauveteurs et toutes les personnes mobilisées.

Il suffisait de se connecter sur les médias japonais et sur les conférences de presse des autorités pour prendre conscience de la situation. Les informations essentielles étaient là

 

  Comment peut-on reprocher à des gens qui doivent faire face à tant de problèmes de délaisser les besoins d'informations propres aux occidentaux?

Ces reproches sont d'autant plus injustifiés que ces mêmes médias et autorités ont largement manqué de reporter les informations déjà trés abondantes et disponibles. Ils ont surtout failli à expliquer correctement à leur public ce qui se passait

Dès le premier jour, les structures d'urgences avaient pris leur place. Chacun contribuant par son travail à rétablir, à remettre en route, à faire fonctionner, à réparer tout ce qui a été endommagé ou qui s'est arrêté.

Leurs médias se sont réellement organisés pour apporter toutes les informations. Les explications sur le séisme, sur les risques des secousses de répliques, sur les constats des destructions à la centrale de Fukushima Daiichi, sur les risques de radio-activité, sur les actions en cours ont été d'une grande clarté et d'une grande qualité didactique.

 

 

 En vis à vis de cette détermination et de ce sang-froid de la nation Japonaise, nous avons assisté à la déroute des médias français et à une fuite orchestrée par le pouvoir politique français.

Comment ne pas en avoir honte?

Quelques trop rares médias français ont apporté des informations concrètes sans arrière pensée.

 C'est à cause de cette dichotomie et désireux d'informer mes collègues de travail que j'ai commencé à rédiger un petit mot le matin, qui est vite devenu une courte chronique de la situation.
Ce n'est qu'un tout petit aperçu de la situation journalière de la centrale et sur les conséquences du séisme.

 

 C'est ce constat tout simple, illustré à partir des images diffusées par NHK que j'ai repris pour vous en faire profiter vous aussi.