FUKUSHIMA DAIICHI, vers la solution?

Les évènements rapportés le 18 mars 2011 à 6h, heure de Paris

 

 En ce moment, c'est le début d'après-midi au Japon.

Il y a une semaine, il y a eu ça:
En bas, le tremblement de Kobe en 1995 qui a duré 15s et au dessus les 5mn du vendredi 11 mars.

 

 

 

La situation de la centrale est au moins stabilisée, avec une possible amélioration. Les aspersions, aériennes et au sol, de jeudi ont montré une légère diminution des radiations. Cette amélioration s'est confirmée ce vendredi et a sans doute des causes multiples comme le refroidissement du vent froid ~0°C et assez fort de la nuit.

Ce vent fort s'est progressivement affaibli ce matin pour devenir faible l'après-midi.
 
C'est pourquoi les opérations d'aspersions ne reprennent que dans l'après-midi.

 


Une quinzaine de camions des pompiers de Tokyo sont arrivés dont certains avec des canons sur mats télescopiques.

 

 

 Les aspersions concernent les réacteurs n° 3 par camion, et le n°4 par hélicoptère.

 L'évènement le plus attendu, en fin de soirée, est l'alimentation électrique des réacteurs 1 et 2 qui permettra de relancer les circuits de refroidissement.

Il faut pour cela mettre une ligne HT de 800m et terminer les branchements dans une radiométrie élevée.
Le batiment administratif serait lui aussi raccordé en 480V. Voir les lignes en bistre ci-contre.

Il est envisagé de raccorder les réacteurs 3 et 4 à la fin du week-end.

 

 

 Les survols des hélicos ont permis des vues aériennes des réacteurs, et des constats déterminants. La piscine des combustibles usés du réacteur n°4 est toujours en eau.

 

 Et voici le réacteur n° 3 dont une soupape de surpression serait ouverte en permanence.

 Dans la soirée ce vendredi, le vent faible va tourner au NE, rabattant pour la première fois la pollution nucléaire vers les terres. De ce fait, environ 10 000 personnes qui pourraient être exposées, pour la plupart déjà des réfugiés, sont déplacées dans la journée vers d'autres préfectures.

 

 

 

 

 Les températures froides rendent les conditions de vie des réfugiés difficiles. Beaucoup ne sont pas dans des hébergements collectifs, mais dans des abris de fortune dans cette bande d'environ 10km de large et de 400km de long affectée par le Tsunami. Ces zones sont désormais des déserts ou des champs de ruines. Il n'y a pas d'électricité, peu de nourriture, le carburant manque. Il reste encore des réfugiés non secourus.

Le bilan actuel est de 6000 morts et encore 10 000 disparus.

 Des colonnes de camions de ravitaillement sont organisées mais le réseau routier est très réduit, et il n'y a pas de trains qui circulent, les voies étant toujours en réfection quand elles ne sont pas détruites.

 

 A Tokyo, les magasins sont vides mais en grande partie à cause des approvisionnements de précaution au cas où sortir serait déconseillé.
Les restrictions d'électricité sont importantes, et il y a des coupures de 3h. Les entreprises qui sont encore en activité ont réduit leurs heures de travail.
La nuit, les quartiers d'habitude illuminés sont devenus presqu'obscurs sans les panneaux publicitaires.
 Heureusement que mardi dernier lorsque tout allait mal les japonais ont fait preuve de sang-froid et de méthodologie. Quel contraste avec les réactions dans d'autres pays.
Le départ précipité des journalistes occidentaux amorcé mardi dans la panique et qui s'est poursuivi hier est très surprenant quand il apparaît qu'il était fondé sur des rumeurs et non sur des faits. Le comble pour des journalistes!

 

 En dernière information, voici ce qu'avait transmis l'ambassade de France dimanche dernier aux ressortissants français de la région impactée par le séisme.

Lettre de l'Ambassade de France