197 pages, 14 x 21,5 cm, 99 figures
1906, éditeur Berger-Levrault

D'abord publié en 1905,
Revue du génie militaire tome 30,
5 articles d'août à décembre.
 ¤ sur Gallica

Un ouvrage bien construit :
I   Théorie du cerf-volant
II  Cerfs-volants et leur manoeuvre
III Les applications militaires

L'exposé sur la théorie du cerf-volant est d'autant plus complet qu'il décrit les approches historiques jusqu'à E. Bertinet. Il indique les différences tirées de l'expérience. On ne pouvait attendre mieux.

La seconde partie est féconde sur les cerfs-volants plats et cellulaires. Il est le premier auteur à développer autant tous les types de cerf-volant, tous les aspects de leur maniement et à en faire une synthèse. Bien sûr, il manque les cerfs-volants airfoils et les pilotables, inconnus à son époque.

La dernière partie est peu militaire. Elle présente les applications civiles de l'époque ayant un intérêt militaire, dont l'aérophotographie avec cerf-volant.

 

LES CERFS-VOLANTS
ET LEURS APPLICATIONS MILITAIRES
 
auteur: Théophile BOIS, édité en 1905 et 1906
 
  Biographie

Quand il rédigea cet ouvrage, Théophile Bois était lieutenant du génie. Né à Paris le 10 février 1880, brillant élève au lycée Chaptal de Paris, en mathématiques, physique-chimie et philosophie. Il intègre l'école polytechnique à 18 ans puis l'école d'application artillerie et génie à Fontainebleau. Promu lieutenant en 1902, il intègre l'établissement central de l'aérostation militaire. Capitaine en 1907, il passe le brevet de pilote de dirigeable en 1908. Marié en 1910, deux filles complèteront la famille. En 1915 et 1916 il combat en Champagne au 1er RG. Commandant d'une unité, à bord de son ballon il essuiera les feux de l'ennemi. Puis, il sera chef de bataillon en charge de l'inspection du matériel de l'aérostation. De 1919 à 1942 il reste aux corps du contrôle où il terminera contrôleur général de première classe.
Commandeur de la légion d'honneur, il avait une citation à l'ordre de l'aéronautique, plusieurs témoignages de satisfaction, la croix de guerre.L'un des témoignages de satisfaction est celui du ministre de la guerre pour les cerfs-volants et la photographie aérienne. Il décède en 1971 à 91 ans, un an après son épouse.
[Source Dominique Blondel sur geneanet.org ]
 
  Commentaire

L'organisation et l'écriture sont limpides. T. Bois pose les hypothèses, donne l'état des connaissances, y apporte sa compréhension, développe les sujets et les explique. Il a formé des équipes d'aérostiers, nul doute que c'était un excellent pédagogue.
Seules quelques unités de mesure et des termes ont évolué depuis un siècle. Pour une force, kgf a remplacé kg ; pression, carcasse, densité, câble, sont ce qu'aujourd'hui on nomme poussée, armature, charge alaire, ligne.

Son dessein sur la théorie consiste à :
- exposer les résultats des expériences aéro-dynamiques qui servent de base à la théorie.
- étudier le fonctionnement, les conditions de l'équilibre, la stabilité et les dispositifs qui l'assurent.
- étudier la force de soulèvement, l'influence du câble, les surcharges.

Il reprend très largement la théorie d'Emile Bertinet qu'il complète en s'appuyant sur les expériences et les travaux de C.F. Marvin de l'American Weather Bureau et sur le savoir-faire de W.P. Köppen, météorologiste et climatologue allemand d'origine russe.

Ce livre est la référence mondiale de la théorie du cerf-volant, malheureusement trop ignoré.