Conditions de vent
Quand un cerf-volant vole dans
un vent thermique montant, c'est une situation inquiétante
pour beaucoup de cervolistes, et c'est même pire pour
les aérophotographes.
Ces vents se manifestent quand
le vent dominant n'est pas trop fort, moins de 4 m/s et
que le temps est ensoleillé et chaud. Le vent thermique
montant peut facilement faire plus de 10 m/s. En fait,
chaque fois qu'il y a un vent montant, il y a aussi alentour
un vent descendant. Aussi, il est prévisible que
le cerf-volant peut soudainement se mettre à descendre.
Voici les
solutions possibles
|
|
Comportement du cerf-volant
Le cerf-volant va se mettre à
voler avec un angle de fil très important, éventuellement
jusqu'à la verticale. J'ai eu quelques fois l'expérience
du fil dépassant les 90°.
Il peut être observé
en quelques occasions que le cerf-volant plane et se déplace
en suivant le tourbillon ascendant. Quand le courant thermique
cesse, le cerf-volant n'a plus de sustentation.
Tout le poids du fil se trouve
en avant du centre aérodynamique de la voilure. Ceci
peut incliner le cerf-volant, le nez plongeant. Ensuite
il glisse en descente vers l'avant tout comme un planeur,
pouvant alors passer derrière vous.
Ou bien, si le vent est suffisant,
le cerf-volant va voler en dérivant vers l'arrière,
et perdre simplement de la hauteur.
|
Manoeuvres
compensatoires
Il y a plusieurs actions qui seront positives.
La première est de défaire
l'ancrage s'il y en a un, et de prendre en mains le fil
et le dévidoir.
La seconde est de ne pas rester
à l'aplomb vertical du cerf-volant, mais de se déplacer
sur le côté. Il est très important lorsqu'il
faudra rembobiner que le cerf-volant ne se trouve pas au
dessus de votre tête.
Ensuite, bien observer le cerf-volant, dès
que le fil devient peu tendu, le rembobiner ; maintenant, vous
allez être confronté à l'un des deux cas
suivants:
Si le cerf-volant dérive vers l'arrière,
l'angle de fil diminuant, laissez-le aller, seulement maintenir
le fil pas trop mou. dès que l'angle de fil redevient
normal, vers les 60°, il est possible de rembobiner plus
vite pour maintenir le cerf-volant si le vent est insuffisant.
Si le cerf-volant se met à planer
en descente contre le vent, marcher vers le côté,
aussi rapidement et aussi loin que vous pouvez, en relâchant
du fil, et jusqu'à une distance telle que le fil fasse
maintenant un angle suffisant avec la direction du vent. 30°
est bien, mais 15° peuvent suffire. A cet instant,
rembobiner aussi vite que possible, courir en arrière
si possible. Maintenant le cerf-volant va tourner et son nez
venir vers vous. Il est alors possible de le contrôler,
tout dépend de votre efficacité à rembobiner
rapidement
. |
|
Cerfs-volants
recommandés
La plupart du temps, les cerfs-volants pour
vents faibles ont de grandes surfaces de voilure, sont légers,
et ont peu de traînée. Aussi, ils volent à
des angles de fil importants
Il n'est pas recommandé d'avoir des
cerfs-volants volant normalement à des angles de fil
de plus de 60°. Le manque de traînée amène
le cerf-volant trop vertical. Il ne volera pas en repartant
vers l'arrière dans le vent lorsque le courant thermique
s'estompera. Aussi, une modification de ces cerfs-volants pour
accroître la traînée sera un avantage, pas
un inconvénient.
Pour accroître la traînée,
ce peut être une queue effilochée, ou une manche
à air, ou des voilures de fuite flottantes, ou toute
sorte de dérive tubulaire cousues sous le cerf-volant.
Le moyen performant et fiable que je connaisse est la voilure
flottante faite de petits triangles cousus ensemble par leurs
pointe. Voir sur la page du delta.
Lignes recommandées
Bien sûr, les lignes les
plus légères seront les plus performantes,
éviteront ou minimiseront le vol plané, tout
autant qu' elles ralentiront la chute du cerf-volant.
Cependant, le courant thermique
ascendant pouvant être très fort, il est important
de bien connaître la traction maximale du cerf-volant,
et de prendre la ligne appropriée.
Enfin, un matériau
à plus faible élasticité est préférable,
permettant de mieux ressentir les variations du vent.
|
BRIDE DE
CABRAGE
Le principe de cette bride est de déporter
le poids de la ligne en arrière, plus proche du centre
de poussée aérodynamique, facilitant au cerf-volant
le maintien de l'angle d'incidence en le cabrant vers l'arrière
quand le vent faiblit.
La bride est montée comme d'habitude.
Un brin additionnel A-B est placé entre le centre de
bridage et l'arrière du cerf-volant. Il comprend un élastique
B qui est tendu quand le cerf-volant vole normalement, et qui
se rétracte quand la tension sur la ligne diminue, notamment
quand le cerf-volant plane horizontalement avec la ligne pendant
mollement en dessous.
En se cabrant le cerf-volant cesse
de planer, il revient dans le vent en glissant vers l'arrière.
Si nécessaire, récupérer alors de la
ligne en la maintenant juste tendue jusqu'à ce que
le cerf-volant reprenne son vol normal.
Fabrication
Utiliser un élastique tubulaire
de pêche.
La longueur B et le diamètre
sont ajustés en fonction du cerf-volant. Un diamètre
de 4, 6 , 8 mm et une longueur de 30 à 50 cm conviennent
généralement.
A chaque extrémité
y insérer une pinoche en bois rentrée en force
sur une longueur minimum de 2 fois le diamètre.
Régler A-B et tendre l'élastique
de sorte qu'en vol normal la bride soit bien déployée
totalement tendue .
|
|
Vol normal
ligne tendue, inclinée
incidence normale.
élastique B
allongé
|
Vol sans tension de ligne
faible traction de
ligne
élastique B
contracté
incidence plus cabrée
|
|